Corinne LHOSPITAL-SENAC   -   "CONIE" Ecrivez-moi Facebook  Instagram
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Bellezeimère - Février 2019 -

C’est une histoire d’amour et de ténèbres,
Attendre sans cesse de celle de qui je suis
Des mots d’amour à sa porte enfuis,
Se défaire et mourir d’espérer.

C’est une histoire d’amour et de ténèbres,
De tout ce temps passé à imaginer
Ses bras enroulés et ses baisers posés,
Le temps d’amour et le temps ténèbres.

Bellezeimère
En elle je ne veux plus me fourvoyer
A l’heure d’après quand naissent les cheveux blancs.
De n’avoir reçu de celle de qui je suis, l’heure est passée.
A celle qui est de moi je veux donner maintenant
Mon amour infiniment.


2019 Entrons sans frapper - Janvier 2019 -

Nous serons chez nous si nous le voulons bien.

Sur le palier il y a tant de craintes,
De doutes, de frissons et de plaintes.
La main qui tremble sur la poignée,
Visions dans un monde tourmenté.

2019 Entrons sans frapper.
Nous serons chez nous si nous le voulons bien.
Notre histoire d’amour et de pénombre
Finira bien par lasser les ombres.

Entrons sans frapper : c’est fait.
Je Nous souhaite une bonne année.


- Novembre 2018 -

Dans ce cœur rugueux il y avait un jardin,
Sobre et modeste, discret c’est certain.
Je n’en goûtais que l’écorce amère
Le poids des chaînes, et la couleur du fer.

Peu à peu, lentement, une sorte d’ouverture
Et ce cœur doucement s’est pris de lumière.
J’y ai vu soudain la couleur de l’azur
D’un horizon promis d’émotion entière.

Dans ce cœur il y avait un jardin.

Vois-tu, nos années derrière
A jamais sont perdues, mon Frère.
Mais si nous l’arrosons enfin,
Assurément seront nos années devant.


Lindos - Octobre 2018 -

J’ai regardé l’argent déposé sur mes cheveux.
J’ai pensé à ceux que j’ai aimés qui s’en sont allés,
Au temps qui m’a manqué pour leur dire que je les aimais.

Je revois le visage de mon père perdu dans ses pensées
A ce monde intérieur qu’il s’était fabriqué
A cette drôle de couleur délicate qu’il m’a léguée.

J’ai perçu cette fatigue peu à peu s’imposer
Ce goût de lassitude lentement arriver
Et j’ai enfin pensé les armes déposer.

Je ferai la paix avec les bougainvilliers et les hibiscus
De l’autre côté de la méditerranée.
Et j’irai dormir à Lindos.



Le bout de son nez - Mai 2018 -

Un temps certain que j’avais perdu le bout de son nez.

Sur le fil de mes yeux, au creux de l’oreille, à mes côtés,
Je ne cessais de la chercher, la dessiner, l’interpeller.
Nous restions comme deux êtres lune et soleil
Notre rendez-vous manqué, et tant de nuits de veille.

Un temps certain que j’avais perdu le bout de son nez.

Soudain sur l’épaule délicatement un léger frisson,
Et puis le menton caressé pour prendre aplomb,
Le front survolé dans une pluie de lumière alentour,
Sur ma tête Ma Petite Etoile est de retour



Les diables de l’histoire présente - Avril 2018 -

Quelque chose vient d’entrer dans le huis - clos de l’atelier,
Cheval de Troie a forcé le silence de mon ciel étoilé.

Ocre noir brutal assombri du clan d’orages
Souffle violent du vent mauvais soulevé au large.
Et la pluie. La pluie soudain, forte, flots de ravages
Ici et là toujours draine des torrents de dommages.
Je vois les regards s’enfuir et les sourires perdus
J’entends les paroles muées en discours de défiance.
Les vérités de chacun piétinent d’autrefois la confiance
Pour assembler et former un seul ton convaincu.

Quelque chose vient d’entrer dans ce monde tourmenté
Les diables de l’histoire présente Cheval de Troie a déployé.

Pourquoi je peins, je l’ignore.
A chaque toile reste entière la question posée.
A chaque toile du renoncement les limites repoussées.
Peindre encore et encore pour que portes et fenêtres
En la maison « Regains » soient transformées peut-être.



Otage - Mars 2018 -

Je pense à Sophie que je ne connais pas.
A aimer je me prends entrer dans ses pas.

Petit point harassé dans ce désert damné,
Force qui vacille près du fracas de ses geôliers.
Le temps, l’espace, l’indicible ne sont rien
Tant qu’un matin neuf chaque fois te revient.

En milieu de nuit glacée du vent mauvais
Tu perçois le battement de ton cœur
Pour que du dernier ne soit pas l’heure.
Ton souffle suivant redevient le premier.

Je pense à Sophie que je ne connais pas
A aimer je me prends inventer cela :
Un avion se poser ton retour à jamais.

Cela ne peut qu’arriver puisque je l’ai imaginé.



Petit Poucet - Décembre 2017 -

Sur son chemin de perdition
Petits cailloux il déposait.
Ceci, croyait-il, lui permettrait
Par ce moyen de retourner.

Les passants le regardaient
Et aussi ils se gaussaient :
Que de cailloux couchés !
Parfois même les disposaient.

Vint alors un esprit bien avisé
Et d’amitié tout possédé.
Il ramassa les pierres
Et les jeta à la rivière.

Puis dans les yeux il dit : Poucet !
Ton chemin est effacé,
Car nul besoin de le tracer :
Il est ici à commencer.



Une nouvelle galerie : « Femmes » - Novembre 2017 -

Me semblait-il, depuis longtemps l’heure était passée,
Après tous les bruits, les luttes, les larmes.
Il n’en est rien.

Faut-il y voir un combat sans fin ?
Celui qui porte les femmes,
Elles, et Elles encore après Elles,
Sur leur chemin d’humanité.
Etre humain, femme, artiste, et harcelée,
Ce sont les quatre point cardinaux
Pour lire entre les lignes,
Entendre au travers des mots,
Voir au milieu des images.

Et combattre pour l’absolu,
Cet ouvrage sans concession,
Sans cesse défait, sans cesse à faire,
Nos années derrière, nos années devant.
A ceux qui sont à nos côtés nous donnons la légèreté
Et souhaitons bonne continuation aux autres.



Corsica - Octobre 2017 -

C’est une vielle dame d’élégance infinie, plantée en milieu de Tyrrhénienne.
Depuis combien de temps est-elle là ? Nul ne le sait.

Ses cheveux sont de sel que portaient les marchands en escalier d’Aragon,
Et sa voix rauque qui vient de ses entrailles se fait chant de passion.

Parfois son cœur s’emballe quand le maquis s’embrase,
A la mer elle court sur les chemins des criques.

Aux petites heures du jour la paix s’est déposée,
Pour des années recommencées.

De quoi son sourire est-il fait ? Nul ne sait.
Tant de magie à jamais conservée.



A tire d’Elle : hommage - Août 2017 -

Vous êtes si intimidante que l’on n’ose vous appeler Simone.
Tout a été écrit sur vous, votre parcours, votre œuvre
Qu’il faut se poser là.

Je vois vos yeux à la tribune, clairs et puissants à la fois.
Car c’est cela votre force :
Changer le plomb en or, forcer la pénombre et créer la lumière.
On se prend à croire au possible, et à penser que ce sera.

Puissiez-vous Madame, de temps à autre vous retourner
Et promener votre regard tranquille sur nos petites choses.



- Juillet 2017 -

Aux petites heures du jour,
Quand le bleu cède le pas au jaune qui s’avance,
Deux ou trois choses à vous dire.

Au-delà du temps et des lassitudes,
Au-delà des diables de l’histoire présente,
Et de cette envie de renoncer,

Il y a cette toile immense qui m’envahit soudain.

Et je ferme mon esprit à tout ce qui n’est pas elle,
Je ne suis que le pinceau, elle est la palette entière
De mes couleurs d’éclats de vivre.



- Mai 2017 -

Je vous présente ma dernière histoire
"CARRE DE PAONS A MAURICE".

Aux petites heures du jour, chez Mo le temps s'est arrêté.
L'espace d'un instant, l'infini s'est présenté.
Il faut se dépouiller.

CARRE DE PAONS, pour faire la roue,
Pour exister encore et encore.

Il est plus que jamais essentiel dans ce monde tourmenté
de créer nos émotions.

Tant que nous créerons des émotions nous resterons vivants.



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